mardi 9 février 2010

Mon avis avisé sur les séries télévisées.


Je suis en convalescence et j'ai pas mal de temps à tuer. J'en tue une très grosse partie en regardant des séries. J'ai donc décidé de vous faire part de mes impressions.


Mad Men
:

Vous vous souvenez peut-être du discours du 29 Avril 2007 du candidat Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle? En voici un court extrait pour vous rafraîchir la mémoire; je cite : "Mai 1968 nous avait imposé le relativisme intellectuel et moral", l'actuel président souhaitait "tourner la page" et "liquider cet héritage". Hum, ça sent la nostalgie tout ça, le retour aux vraies valeurs de l'Après-Guerre. Mad Men c'est exactement ce qu'il faut à notre président!

Imaginez New-York au début des années 60, nous suivons le quotidien d'une agence publicitaire en plein essor. La série nous dépeint la société de l'époque : le sexisme, le racisme, l'homophobie, le cloisonnement des classes sociales, le règne du paraître et de la consommation effrénée.
Vous vous dites peut-être
que tout cela ressemble beaucoup à 2010. Détrompez vous. Il y a 50 ans Le tabagisme et l'alcoolisme était des comportements acceptés et même encouragés. Au fil des épisodes les personnages enchaînent verres de Bourbon sur verres de Vermouth et fument plus que dans un film de Godard! De menus plaisirs aujourd'hui condamnés...

Personnellement, je trouve la saison 1 très intéressante. On s'attache au personnage principal malgré ou grâce à sa nature particulièrement cynique et antipathique. La saison 2 m'a relativement déçu. L'ambiance si délicieusement oppressante de la série est toujours présente mais les enjeux et l'intrigue forte de la première saison s'estompent pour laisser place à un psychodrame ménager qui n'est pas sans rappeler les grandes heures de Santa-Barbara.


Breaking Bad :

Dans le sud des
États-Unis, l'expression Breaking Bad désigne quelqu’un qui a dévié du droit chemin. Le créateur de la série, Vince Gilligan (co-producteur de X-Files entre autres) ne pouvait choisir de titre plus approprié.

Un prof de chimie, Walter white, interprété par Bryan Cranston (Hal, le père hystérique de la série Malcom), mène une vie des plus mornes. La cinquantaine; il a tourné le dos à une brillante carrière de chimiste et enseigne dans un lycée de seconde zone à des élèves peu assidus; sa femme au caractère fort et directif attend un "bébé surprise"; son fils handicapé moteur est en pleine crise d'adolescence; les dettes s'amoncellent, Walter cumule un deuxième job de laveur de voitures. L'avenir ne s'annonçait pas sous les meilleurs auspices mais quand Walter apprend qu'il est atteint d'un cancer des poumons en phase terminale et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre, tout bascule.
Curieusement, Walter ne s'effondre pas. Le fond du trou, il y est déjà. L'annonce de sa maladie au contraire lui donne un but : Gagner un maximum d'argent en un minimum de temps pour mettre sa famille à l'abri.
Le destin et son beau-frère, agent des stups, vont placer sur la route de Walter la solution à ses problèmes :
Jesse, un de ses anciens élèves, petit dealer sans envergure et toxicomane notoire. Cette rencontre sera la révélation pour Walt. Ses talents de chimiste vont lui permettre de produire une méthamphétamine (drogue de synthèse bien connue des aficionados de l'émission Cops) de première qualité que Jesse se chargera de revendre. C'est ça les États-Unis! L'initiative privée, la liberté d'entreprendre! Bien sûr rien ne se passera comme prévu...

J'ai trouvé cette série très bonne. J'ai visionné les deux saisons existantes d'une traite. L'état d'urgence dans lequel
est plongé le personnage principal est appuyé par une narration intéressante.
Dans la saison 1, certains épisodes utilisent un procédé narratif astucieux. Je m'explique, la scène d'ouverture est en fait un court extrait du dénouement de l'épisode, ce qui attise l'impatience du spectateur et le place dans une relative emphase avec le héros.
Dans la saison 2 cette pratique est systématisée mais modifiée Les épisodes commencent tous par des séquences énigmatiques qui une fois reliées les unes aux autres nous donnent une idée très ténue de ce que sera sans doute le dénouement de la saison.
Les scènes difficiles alternent savamment avec d'autres plus légères, le tout soupçonné de ce qu'il faut d'humour noir permettant d'aborder les sujets les plus lourds tel que l'addiction, la maladie, la mort sans tomber dans l'habituel pathos.

Pour conclure, Breaking Bad c'est une bonne bouffée d'air saturé en produits chimiques, que je conseille fortement d'inhaler!

2 commentaires:

  1. ta prof de français t'as demandé de faire une rédaction sur tes séries télé préférées ?
    tu veux bien m'en faire une sur Magnum ?

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  2. Tu préférais pas un exposé sur Riptide? Magnum mérite plus qu'une rédaction.

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